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Nouvelle pour Killpower Ball

mardi 29 juillet 2008, 11:40

J'étais une légende… de Soeur Timéa et Tomo

ou Conseils à un novice

Tu te crois fort, petit !?
Tu as activé un Gantelet et réussi tes jets de pouvoir pour marquer 2 paniers, ce qui a donné la victoire à ton équipe, et tu penses que cela fait de toi un futur champion ?
Sache que l'entraîneur de l'équipe adverse peut utiliser des pouvoirs que tu ne peux même pas concevoir à ton niveau. Refais la même chose contre une autre équipe et vois !
Vois comme moi tes compagnons mourir sous les coups d'un Golem soudainement invoqué. Vois ton corps souffrir dans une armure embrasée, alors que ton bras ne faisait plus qu'un avec le ballon à seulement 5 mètres du panier. Vois, et pleure !

Tu ne m'écoutes pas !! Tu es venu confier tes espoirs de réussite au joueur retraité que je suis, et admirer la légende en personne, mais tu ne saisis pas.
Tu crois que tes muscles et ta jeunesse sont tes principaux atouts car ils renforcent ton combat et ton habileté ? Le pouvoir, petit, Le Pouvoir !!! As-tu pensé à utiliser tes points d'expérience pour améliorer ou même relancer ta statistique ? Tu ne comptes tout de même pas simplement sur ta chance ?!

Tu ne réalises toujours pas ?
Moi aussi on me donnait des noms digne de sagas héroïques : Kelric le Pourfendeur, le Passeur d'Airain et autre Marche Mort…Cependant, cela ne m'a pas empêché d'en arriver là !
Unique rescapé de la classieuse Marled Team, je me tiens aujourd'hui devant toi grâce à la seule puissance d'Armurer, un ridicule pouvoir F0 !

Tu ne peux m'écouter, mais je vais te le dire quand même !
Méfie-toi des apparitions, elles peuvent être beaucoup plus puissantes que leur forme ne le laisse imaginer. Oublie la défense passive : elle ne consiste qu'à retarder ton échec. Ne te focalise pas sur une seule stratégie ; seuls les néophytes et les imbéciles pensent qu'il faut choisir entre ballon ou combat : il existe des myriades de variantes chamarrées…

Tu ne peux m'entendre, alors perçois ! Effleure mon cœur quand je pense à Killpower Ball, savoure ce rythme endiablé dès lors que mes souvenirs de compétitions ressurgissent :
Le charme absolu des armes magiques entrechoquées, les ovations démesurées de la foule délirante : un enivrement perpétuel. Je suis certain que tu ressens chaque rencontre comme je les vivais jadis : lorsque tu arrives sur la zone de touche, tu es obligé de te faire violence pour ne pas utiliser tes actions dès le premier tour. Je le sais !

Tu ne peux m'écouter ou me lire, alors reconnais dans mes yeux ma passion, mon désespoir, mon amour et ma haine.
J'ai donné à mon équipe tant de victoires, que je ne peux désormais les apprécier une à une.
Si j'en regrette le prix amèrement payé ? Plutôt disparaître ignoré de tous ! Excepté, bien sûr, pour cette fameuse finale contre les Black Banshees, quand je n'ai pas pris en compte le guerrier caché derrière l'épéiste qui tirait étonnamment à distance. Dire que je pensais que c'était un leurre ! Tressler aussi, mon très célèbre receveur, a succombé lors de cette confrontation…

Tu ne veux même plus me regarder, tu as peur, n'est ce pas ? Tu commences à douter, à comprendre ?
Il est vrai que j'en ai vu, de la bleusaille comme toi qui se croyait invincible, et qui n'a survécu que quelques matchs. Ils ont été les guerriers d'un terrain éphémère… mais il ne tient qu'à toi de ne pas en faire partie.

Pourtant, tente ta chance, petit !
Allez, ne crains pas une vieille croûte puante telle que moi ….
Ne cherche pas les réussites critiques, mais les moyens de parvenir à tes fins sans tout reposer sur la bonne fortune. Imagine le plus difficile et attends-toi à pire.

Essaye de devenir un conquérant, comme ce fut mon temps !
Perpétue le mythe du joueur immortel !!!

Mais souviens-toi…
…Killpower Ball a fait de moi l'homme que je suis.

Car si tu ne peux plus supporter la vision cauchemardesque de ce que tu peux devenir, souviens-toi que toi, tu peux encore te mouvoir.

Puissent le public t'acclamer à ta juste valeur et le ballon rester entre tes mains.

Tiens, et allume la tridéo en partant : la saison de la Ligue Number Two commence !!!

Exemple de match (version 2 du jeu)

samedi 23 février 2008, 17:15

Voici un exemple de match réalisé en Février 2008. Les deux entraîneurs ont donc choisi eux-même leur caractéristique et leurs pouvoirs selon le mode tournoi proposé dans le livre des règles.

GOBLIN VS MAGIC JEAN-YVES
Les deux équipes doivent marquer 5 points pour l'emporter. C'est donc Goblin qui part avec le ballon et qui m'assure au bout du premier tour qu'au prochain tour, il gagne la partie. C'est sans compter sur Magic Jean-Yves qui récupère le ballon grâce à TELEPORTATION DU BALLON (1)

Du coup, Goblin fait TELEPORTATION (2) sur son numéro 4 qui lui permet d'aller directement à côté du porteur du ballon. De plus, il effectue EXPLOSION (3) ce qui tue 1 guerrier de MAGIC JY alors que le numéro 4 de Goblin résiste grâce à une SURPUISSANCE (4). Au tour suivant, il récupère le ballon et va se préparer à marquer. Quant à MAGIC JY, il se moque totalement du ballon et semble jouer sans s'en soucier. C'est ainsi que Goblin fait un superbe shoot à 6 cases qui lui rapporte 1 point !!! Et oui, MAGIC JY avait activé un ANTIPOINT (5) qui fait que le score était de -5 à 0.

Le score est donc de 1 à 0 en faveur de Goblin alors que MAGIC JY repart avec le ballon. Le match s'annonce viril avec le pouvoir POING (9) qui fonctionne des deux côtés. Les guerriers de MAGIC JY tombent un à un et même s'il garde le ballon, il est dominé par GOBLIN qui récupère le ballon une nouvelle fois. Mais MAGIC JY fait encore une TELEPORTATION DU BALLON (1) ce qui lui permet encore une fois de se retrouver proche du panier adverse. Goblin a beau allumer le porteur du ballon avec ses archers et son ATTAQUE A DISTANCE (6), rien n'y fait le guerrier de MAGIC JY résiste grâce à un PORTE BALLON (7). C'est ainsi qu'il peut tenter un panier .... qu'il rate lamentablement, ses guerriers étant de médiocres joueurs de ballon.

Goblin récupère le ballon et élimine petit à petit les guerriers adverses. 3 morts déjà et 2 expulsés grâce au pouvoir EXPULSION d'ECHEC (8 ). Goblin annonce qu'à 5 contre 2, il aime bien cela et qu'il va l'emporter maintenant. C'est sans compter à la technique de MAGIC JY qui téléporte de nouveau le ballon dans les mains de son attaquant. Goblin fait alors l'erreur de ne pas jouer le ballon et MAGIC JY a une ouverture. Il tire au panier et marque 5 points. C'est la fin du match après 1h40 et une forte domination de Goblin sur le terrain..... qui perd.

CONCLUSION de l'arbitre : Un match exceptionnel avec un revirement de situation. Goblin est tombé une fois de plus en mode tournoi alors que tout semblait être acquis. Mauvaise gestion de dernière minute et victoire méritée de MAGIC JEAN YVES qui arrache le panier in extremis. Un grand match !!!!

Score Final : 5 à 1 pour MAGIC JEAN YVES.

(1) permet de téléporter le ballon des mains d'un guerrier à un autre.
(2) permet de téléporter un guerrier d'une palce à une autre.
(3) fait exploser une zone du terrain faisant beaucoup de dégâts
(4) tout dégât fait sur le guerrier lui sont rajoutés au lieu de lui être enlevés.
(5) Enlève en secret des points au score de l'équipe adverse.
(6) permet de taper avec une épée n'importe qui sur le terrain.
(7) si le guerrier porte le ballon, il ne peut pas subir de dégât
(8 ) le guerrier touché qui ne résiste pas est expulsé.
(9) un poing à ressort permet d'attaquer un ennemi n'importe où sur le terrain

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Background du jeu 2005

Dans un futur proche, la misère humaine est tellement importante dans les grandes cités, que les centres carcéraux sont débordés. Les dirigeants de la nation décident de mettre en place un nouveau sport : Killpower Ball. Des guerriers virtuels s'affrontent dans des matchs violents et meurtriers. La population est alors très vite acquise, car elle peut gagner des sommes mirobolantes en pariant sur les joueurs de ce jeu qu'elle pense virtuel, tel un jeu vidéo.

Or, il n'en est rien. Dans les différents centres carcéraux, les détenus de longue date sont allongés sur des fauteuils et équipés de capteurs qui permettent d'envoyer leur image sur le terrain. Un ordinateur ultra-puissant gère le match et leur donne de manière aléatoire un équipement magique qu'ils vont devoir gérer au mieux pour survivre. Car s'ils meurent sur le terrain, ils meurent dans la réalité, laissant la place à de nouveaux. Les guerriers gagnants quant à eux, restent alités, et vivent dans un univers virtuel paradisiaque, en attendant leur prochain match.

Bienvenue dans Killpower Ball.

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Background du jeu 1994

L'histoire suivante a été écrite par Sylvain Mayet en 1994 et a été proposé sur le site à la demande de certains joueurs. Elle n'est plus effective mais reste un bon vivier d'idées pour le monde actuel de Killpower Ball.

Il y a très longtemps, lorsque notre société était au summum de sa croissance, une ancienne loi fut remise en vigueur : devant l'augmentation des incarcérations, devant l'accroissement de la violence dans les prisons, devant la montée des crimes dans les cités, devant tous les actes de fraude commis parce que la société se voulait être de consommation, la peine de mort fut rétablie.

La population, bien que lasse de ces méfaits, refusa cette loi et rapidement le gouvernement la retira. Mais comme il fallait trouver une solution à cette recrudescence de la criminalité et pour faire régner une certaine peur de la violence, on réinstalla les jeux de gladiateurs dans les prisons débordantes de dangereux individus : il fallait montrer l'atrocité de la violence. Les médias de la communication, premier pouvoir du pays, furent invités à filmer les jeux. Ils furent alors retransmis aux millions de spectateurs assis derrière leurs grands écrans. Devant des actes d'une atrocité indéfinissable, l'audimat de la télévision monta d'un cran. Le public “ moyen ” aimait ce genre de “ show ” où l'on pouvait admirer des tonnes de muscles en action et où des mares de sang s'écoulaient....

Les gladiateurs volontaires, venant de différentes prisons, devaient s'éliminer. Sur cent qui rentraient dans l'arène, une poignée en ressortaient et pas toujours dans de bonnes conditions. Ils avaient alors le droit à la grâce présidentielle et étaient libérés. Pour la plupart, ils étaient incarcérés de nouveau après une semaine de liberté, ayant ressombré dans le larcin et la débauche : un retour aux origines en quelque sorte !

Devant le succès des jeux, on continua de les pratiquer mais avec quelques variantes : combats de femmes, des psychopathes spécialisés dans certains types d'assassinats, combats avec des animaux divers. Le mouvement pacifiste se révolta contre ces pratiques, mais les médias autant que le gouvernement, assez extrémistes à l'époque, refusèrent d'écouter ce parti tant que la majorité de la population admettait cette méthode de “ sélection naturelle ”, terme précisé par le gouvernement lui-même. Les téléspectateurs pouvaient maintenant parier sur tel ou tel joueur et une somme était donné aux personnes qui avait trouvé le survivant du meurtre général. Car les médias n'assassinaient-ils pas tous ces gens pour la consommation de la société ?

Il vint un moment où les guerriers volontaires manquèrent. Dans le plus grand secret, on désignait alors des volontaires d'office.

Il fallait économiser les prisonniers et pour ne pas perdre son public, le réseau de la communication inventa un jeu des plus flamboyants : “ Puissance ”. Deux équipes de sept personnes s'affrontaient, tous habillés et armés comme des chevaliers du Moyen-âge, sur un terrain de basket. L'équipe gagnante était celle qui marquait la première un panier. Il n'y avait pas de règle et on pouvait tuer au lieu de jouer le ballon. Le jeu remporta un plus vif succès encore.

Les prisonniers n'étaient plus libérés, mais on leur versait une somme d'argent sur un compte bloqué, qu'ils pourraient récupérer à leur sortie de prison, dans trente ans.

Un nouveau problème survint : les jeux faisaient se creuser l'écart entre les différentes prisons. Car elles devenaient, pour les volontaires, des centres d'entraînements de haut niveau. Une jalousie naissait entre les directeurs car des fonds étaient donnés aux établissements dont les prisonniers gagnaient des matchs. Des systèmes de sécurité plus sûrs furent installés, pour ne pas laisser s'évader les caïds de “ Puissance ”. Certains directeurs de prison refusèrent ce style d'emprisonnement, car ils trouvaient cette méthode d'élimination innommable : beaucoup de prisonniers mourraient encore sur le terrain, et l'argent de leur compte retournait dans les caisses de l'état : une illusion du paradis pour ces hommes qui choisissaient leur prison ; selon s'ils voulaient participer aux jeux ou non.

Les médias donnaient de grosses sommes d'argent aux prisons qui acceptaient et participaient à “ Puissance ”. Des magasins s'ouvrirent à l'intérieur même des établissements pénitenciers, où les nouveaux prisonniers pouvaient s'acheter plus de confort , dans des cellules abandonnées par les anciens combattants décédés. La publicité s'accapara, moyennant finance, les blasons des “ chevaliers ”. On pouvait maintenant parrainer les matchs de “ Puissance ”. Le jeu finit par être corrompu par l'argent et l'époque de son apogée s'acheva. Le jeu allait être interdit, car un nouveau problème intervint : de jeunes adolescents se faisaient enfermés exprès pour de petits larcins, de manière à gagner de l'argent facilement en un minimum de temps : leur peine de prison étant courte, ils pensaient ressortir au bout d'un an ou deux riches et célèbres. Pour la plupart, l'aventure s'arrêtait aux fours crématoires des cités.

Après différents échecs liés à son abus de pouvoir, le gouvernement changea ce qui amena la fin du jeu “ Puissance ” et les médias durent quitter les prisons.

Mais les médias n'avaient pas dit leur dernier mot, et ils proposèrent un nouveau jeu : ils offraient une somme considérable à la ville du pays qui aurait la meilleure équipe. On ne se battrait plus avec des épées mais avec des bâtons pour éviter le surplus d'hémoglobine. Quelques règles furent rajoutées, tel le choix d'un capitaine dans une équipe ou encore le nombre de guerrier sur le terrain : cinq plus deux remplaçants.

Dans les hameaux, les villages, les villes, les cités, des clubs et des équipes se formèrent. On aménagea des terrains. Le gouvernement voulut interdire le jeu, mais la population, trop attirée par un gain fantastique pour sept simples mortels, ne l'écouta pas. Dans les villes, les jeunes, les vieux tous commencèrent des matchs, sans règles bien définies, qui finirent en hécatombe. L'homme est un loup pour l'homme, surtout s'il s'agit d'argent. Les gens affluèrent des campagnes pour apprendre l'art de tuer sans faire souffrir ou comment marquer un panier d'une main sachant que l'on a cinquante kilogrammes d'armure sur le dos. Les morts sur le terrain étaient considérés comme des accidents. Il ne fallait qu'une équipe restante à la sortie qui allait toucher le pactole. Les médias se délectèrent de ce succès : ils filmaient tous les matchs pour des sommes modiques et avaient une audience monstrueuse. L'effervescence fut telle que le monde entier, incité par les médias, s'intéressa au jeu ; c'est alors qu'il fut déclaré jeu international.

Le gouvernement fit main basse sur les médias et déclara interdite toute activité faisant appel au jeu “ Puissance ”, car il y avait une augmentation incessante de la mortalité et une hausse des adhérents du parti pacifiste. De nombreux gouvernements étrangers firent de même. Le peuple gronda, mais ne se révolta pas : ce n'était qu'un jeu après tout. Quant aux médias, ils furent sous bonne garde.

Mais devant de nombreux problèmes d'argent, le gouvernement remit en fonctionnement le jeu sous la condition qu'il touche une certaine somme sur les matchs. Le jeu connut quand même un règlement draconien : Les guerriers combattaient avec des armes factices et seulement dans des clubs privés. Le droit de participation était basé sur des tests psychologiques : toute personne trop belliqueuse ou non saine d'esprit, se voyait le droit d'accès refusé. Des matchs internationaux se déroulèrent en toute légitimité.

Quelques temps plus tard, le gouvernement fut renversé, ce qui rendit sa liberté aux médias qui avaient participé activement à ce putsch. Les jeux reprirent de plus belle, sans l'intervention du nouveau gouvernement légèrement infiltré par les personnalités des médias.

Il y eut alors des matchs internationaux qui se déroulèrent et “ Puissance ” connut un succès fou. On réintroduit les armes blanches dans les matchs, pour plus de spectacles. Des équipes de kamikazes s'éliminaient au fur et à mesure qu'elles arrivaient sur le terrain. Beaucoup de joueurs abandonnèrent ce sport qui s'adressaient à des professionnels, surtout que tout était autorisé sur le terrain. Il n'y avait pas de vente, ni d'achat de joueurs d'un pays à l'autre, car une même équipe se devaient de rester ensemble jusqu'à la mort. Les médias fixaient les sommes versées aux deux équipes ayant joué, tout cela en fonction de l'audimat.

Venue d'une petite ville, une équipe de jeunes très soudés réussit à se hisser au rang mondial, face à des équipes pourtant formés avec beaucoup d'argent. Ces jeunes étaient armés d'une masse d'arme à deux boulets reliés par des chaînes extensibles, qui tournaient sur roulement à billes autour de l'axe du manche. Ce fut la première équipe qui resta aussi longtemps sur le podium. Ils devinrent riches et seules les équipes de professionnels osaient les affronter. Devant leur invincibilité et leur popularité, ils avaient le droit de tout faire : ils changèrent le nom du jeu qui devint alors “ KILLPOWER BALL ”.

Chaque pays voulait sa place sur le podium des champions. Ainsi, il pourrait se distinguer des autres pays en montrant ainsi leur puissance, puisque les guerres froides basées sur l'économie et les armes nucléaires étaient depuis longtemps dépassées : l'homme avait quand même l'instinct de survie ! ! !

Le règlement du jeu était strict sur l'armement autorisé, s'il ne l'était pas sur les règles. Les sept champions décidèrent d'écrire un règlement clair et précis : c'était tout à leur honneur de vouloir changer l'image d'un “ jeu sale ”.

Cependant, les laboratoires de nombreux pays furent chargés de créer de nouvelles races, les gouvernements ayant assez de ne pas pouvoir contrôler cette équipe de champions. Les règles n'obligeaient pas d'être humains pour pouvoir participer. C'est pour cela qu'il existait une équipe de sept gorilles, mais qui, après un grand succès, fut battue à cause d'une distribution de bananes sur le terrain par leurs adversaires. Ce fut une grande surprise, pour les champions, lorsqu'ils virent entrer sur le terrain leurs ennemis qui sortaient tout droit des laboratoires militaires de leur propre pays : un nain, un pygmée, un humain avec un cerveau hyperdeveloppé (appelé clone), un géant, une amazone, un robot, et un ogre ! !

Le géant les écrasa d'un pied, le pygmée intouchable par sa petitesse les harcelait de ses flèches, l'amazone, tout comme le nain, étaient des combattants hors-pairs, le robot indestructible, commandé de l'extérieur, le clone doué de télékinésie. Quant à l'ogre, il resta sur les banc de touche mangeant les morts. Parmi les sept champions un seul survécut. Les téléspectateurs admirèrent avec enthousiasme ces nouvelles races, qui, en parallèle, permettaient à l'armée de fabriquer des “ bêtes à tuer ”. Le survivant des sept champions voulut prévenir des conséquences et dénonça les travaux de laboratoire. Mais la population l'évinça, le traitant de mauvais perdant ; il devint alors la risée de la télévision. On ne le revit jamais, après qu'il ait volé une copie du règlement.

Dans tous les pays, on fabriquait des “ frankensteins ”, qui ne restait pas plus de cinq minutes sur le terrain. Mais c'était une course aux races les plus compétitives. Devant l'augmentation des pots de vin offerts aux arbitres, on créa un ordinateur “ puissance 1 ” qui devait régir tous les matchs, dans le monde entier. L'arme utilisée par les sept champions fut interdite sur le terrain, elle resta un mythe appelé “ KILLPOWER ”, le jeu reprit son nom initial : Puissance.

La course à la puissance continuait et les mutants qui étaient créés disparaissaient aussi vite qu'ils étaient fabriqués, car ils présentaient toujours des défauts de fabrication : les géants étaient trop bêtes, les amazones et les nains n'avaient rien compris au jeu, les pygmées trop fragiles, les robots trop rouillés et peu performants, les clones trop pensants et les ogres mangeaient tout ce qu'ils trouvaient de morts ou de vivants. Après croisement de toutes sortes de chromosomes, une maladie apparut sur la planète qui décima la plupart de la population. “ Sélection naturelle ” constatèrent les autorités qui, après recherches d'un vaccin, accusèrent les pays voisins.

La guerre éclata et les humains se massacrèrent sur un tout autre terrain de jeu. La société de consommation sombra.....

Aujourd'hui.....La vie a repris sur les décombres de ceux qui se croyaient tout-puissant. Notre nouvelle société ne commettra pas les mêmes erreurs qu'autrefois, j'en fais le serment. Notre système est régulé par des machines qui n'ont aucun désir de puissance ou de pouvoir. Ainsi personne ne peut prendre le contrôle du gouvernement.

Dès la fin de la guerre, j'ai voulu me faire une place forte dans cette nation de l'avenir. J'ai montré à la population qu'elle avait eu tort de ne pas m'écouter lors de ma défaite contre les mutants des laboratoires militaires.

La nouvelle société est basée sur un pacifisme total. Bien sûr, il a fallu faire de la place pour les mutants qui se sont établis parmi nous, en toute égalité. Plus de haine, plus de violence, la société de consommation a repris vie. Tel est le destin de l'homme : consommer. La population m'a nommé ministre de la paix et je me dois de faire respecter cette notion.

L'homme est une bête qui a parfois besoin de violence et qui doit l'extérioriser. Grâce aux plans de l'ordinateur “ puissance 1 ”, j'ai recréé “ KILLPOWER BALL ” et un nouvel ordinateur : “ puissance 2 ”. J'ai remis le jeu en fonction avec quelques variantes : les joueurs peuvent posséder des pouvoirs magiques sur leurs armes ou armures et tout se passe dans un monde virtuel. Il existe un réseau de télévision dans lequel on peut s'affronter grâce à un jeu vidéo du même nom.

Toute personne, ayant des désirs de violence, peut les extérioriser sur un terrain de KILLPOWER BALL. S'il est en bonne santé, sinon il le fait par l'intermédiaire d'une simulation à la télévision, qui possède une chaîne “ spécial KILLPOWER BALL ”. Pour la simulation, la personne dirige son équipe et entre dans la peau des guerriers pour effectuer les combats. Les guerriers factices sont équipés d'affaires magiques et de récepteurs sur tout le corps. Dès qu'un coup est donné sur un récepteur, l'ordinateur enregistre les dégâts et voit si le guerrier survit. Si le guerrier est blessé ou tué, il est immédiatement évacué du terrain, pour une salle de soins (s'il est encore vivant, comme si cela se passait réellement). Les guerriers factices peuvent resservir au simulateur comme s'ils existaient vraiment. Les guerriers peuvent posséder des affaires magiques, car notre science et notre technique étant assez avancé, nous avons pu coupler la réalité avec la fiction. Les gens se prennent pour de “ super guerriers ” avec des pouvoirs qui sortent tout droit des contes médiévaux fantastiques d'antan. Les guerriers sont directement intégrés dans le programme de jeu et sont équipés, par l'ordinateur lui-même, d'équipements totalement factices mais si réel pour les joueurs.

Hors du jeu, il n'y a plus de haine ou de tension. Pour l'instant, les flux de violence ont été endigués et la population si passionnée du goût de revivre n'exprime pas de mécontentement. Notre société pacifiste fonctionne de cette manière, mais l'humain est trop bestial pour savoir se dominer. Alors, si un jour, la violence renaissait dans les villes, les systèmes de défenses robotisées anéantiraient notre rage, en nous remettant à notre place de simple mortel. Peut-être qu'un jour l'espèce humaine s'éteindra, et l'une des races mutantes survivra mieux au futur, mais pour l'instant, nous vivons dans la sérénité. Pourtant, je sais qu'à l'Est la menace règne. Il existe des gouvernements qui vivent maintenant sous un régime militariste avec un niveau d'évolution minime. Si l'envie leur prenait de nous envahir alors ces barbares auraient à faire à nos protections robotisées et si cela ne suffisait pas, à nos guerriers de KILLPOWER BALL.

La vieillesse a engourdi mes membres et la mort me guette, mais avant de partir pour l'au-delà, j'aimerai vous dire une dernière chose :

JE SUIS SÛR QU'UN JOUR FUTUR , L'HOMME SAURA S'EXPRIMER SANS VIOLENCE, SANS ACTE DEPLACE, SANS LA PUISSANCE D'UN JEU QUI NE DOIT PLUS RESTER QU'UN MYTHE KILLPOWER BALL.

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